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Côte d'Ivoire - Diarrassouba

Diarrassouba
Côte d'Ivoire
Durant son voyage, Diarrassouba Sindou a fait la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Lybie où il a fait la prison. Bénéficiaire d'un projet de réintégration de l'OIM, il aussi décidé de s'engager auprès des jeunes pour faire de la sensibilisation.
Originaire de Divo, j'ai fait l'école jusqu'à la primaire. Après, quand je travaillais j'ai pu acheter un magasin de friperies. J'allais aussi régulièrement à Abidjan, pour économiser de l'argent que je pouvais ensuite investir dans le magasin. Mais ce n'était pas très rentable et j'avais des difficultés pour soutenir ma famille. J'ai décidé de partir en 2021 d'Abidjan. Je suis allé à Bouaké puis j'ai pris le bus vers le Mali. Après 4 ans de prison en Lybie, j'ai revu ma femme et mes enfants à mon retour en Côte d'Ivoire dans une grande émotion. Ils étaient certains que j'étais mort. J'ai reçu une formation en élevage et avec le soutien de l’OIM, on a pu mettre en place notre propre ferme communautaire (Daloa). Les épreuves que j’ai vécu durant cette aventure ont été très difficiles.

Il y a un an, la maladie a emporté tous les poulets de la ferme communautaire. Tous les autres sont partis mais je suis resté. j'ai acheté 7 poulets africains et aujourd'hui je m'occupe seul de la ferme. En plus de cela, je me rends souvent en ville (Daloa) en tant qu'aide-maçon, mais ces activités sont insuffisantes pour subvenir aux besoins de ma femme et de mes trois enfants, donc ils sont repartis au village vers Abidjan.

Mon expérience migratoire a été difficile, j'ai vu beaucoup de choses. Aujourd'hui je m'énerve plus facilement, quand on parle de la migration je suis un peu nerveux, avant ce n'était pas comme ça. Mais faire partie du réseau Migrants comme Messagers m'a aidé à pouvoir parler plus librement de la migration et de mon expérience, grâce aux formations et activités de vidéos.

Returned migrants play a central role as Volunteers in the development, planning and implementation of the Migrants as Messengers campaign.

Through their stories, the learnings from their migratory experiences and their creativity, MaM Volunteers are the principal authors and actors of the campaign. From 2019-2022, a community of more than 300 volunteers across 7 countries will develop and grow. This community will also have access to diversified training and capacity-building opportunities and be invited to regular activities to support the development of an organic and sustainable community. Female engagement plays an important role within the MaM Volunteer community as they will take the lead in shaping women-to-women dialogue sessions and engaging female audiences more generally.