Fatoumata finit par revenir en Guinée en 2001, pour être au chevet de son père tombé malade au cours de son séjour à l’étranger. Au décès de celui-ci 5 ans plus tard, elle reprend ses valises avec le Ghana comme première destination où elle ambitionnait d’apprendre l’anglais afin de mieux préparer son voyage au Royaume Uni. Elle se rend ensuite en Afrique du Sud toujours pour approfondir ses connaissances de la langue de Shakespeare et travailler en marge de sa formation pour financer son projet et payer ses factures. Après 1 ans dans ce pays, Fatoumata met le cap sur la Turquie, pays d’où elle essayera à plusieurs reprises de rallier en vain l’espace Schengen.
C’est après ces échecs multiples qu’elle revient en Guinée pour la deuxième fois au début des années 2010. Mais son rêve britannique reste intact au point qu’elle reprend la route en 2017, avec comme chemin le désert du Sahara et la Libye en ligne de mire dans un premier temps, pour planifier sa traversée de la Méditerranée. Mais après 3 mois dans ce pays, face à l’ampleur de la maltraitance que subissaient les migrants d’origine subsaharienne dans les prisons libyennes à ce moment-là, Fatoumata modifie son projet et choisi le Maroc, plus sûr à ses yeux comme pays de transit. Elle décide de faire une halte en Algérie pour travailler dans l’objectif d’économiser suffisamment d’argent pour le voyage. « Je suis resté là durant 18 mois comme employé chez un algérien qui avait comme épouse une guinéenne qui parle ma langue maternelle. Pour gagner davantage d’argent, j’ai lancé ensuite mon propre petit commerce de nourriture africaine. C’est en ce moment que j’ai été arrêtée pour être reconduite à la frontière nigérienne avec des dizaines d’autres migrants. C’est ici que Fatoumata sera prise en charge par l’OIM et assistée pour son retour en Guinée.
Actuellement, la volontaire travaille avec OIM Guinée à la mise en œuvre d’un projet de commerce de produits alimentaires, après une formation en entrepreneuriat et en commerce dont elle a bénéficié à son retour.
Returned migrants play a central role as Volunteers in the development, planning and implementation of the Migrants as Messengers campaign.
Through their stories, the learnings from their migratory experiences and their creativity, MaM Volunteers are the principal authors and actors of the campaign. From 2019-2022, a community of more than 300 volunteers across 7 countries will develop and grow. This community will also have access to diversified training and capacity-building opportunities and be invited to regular activities to support the development of an organic and sustainable community. Female engagement plays an important role within the MaM Volunteer community as they will take the lead in shaping women-to-women dialogue sessions and engaging female audiences more generally.