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MaM, c’est ma vie personnelle

Ndeye Fatou Diedhiou
Senegal
Story
Ndeye Fatou Diedhiou : Photo 1

Je m’appelle Ndèye Fatou Diedhiou. Je suis née à Bignona où j’ai étudié jusqu’au cycle secondaire.  

Je me rappelle, j’ai quitté chez moi le 29 juin 2018 pour aller au Maroc par la voix maritime. Je suis passée par des étapes difficiles à cette période de ma vie. Je suis restée cachée dans les bois pendant plusieurs jours en attendant le bon moment pour traverser et tenter d’arriver en Europe. Mes compagnons de voyage et moi avons été débusqués par la police marocaine. Effrayée par la dispersion soudaine et le sauve qui peut, je me suis mise à courir aussi. Je suis tombée et je me suis évanouie.  Quand j’ai repris conscience, je me suis retrouvée sur un lit d’hôpital... Je me suis dit que cela n’en vallait pas la peine. Je voulais vraiment rentrer au Sénégal à partir de ce jour. 

Grâce à l’OIM, je suis rentrée quelques temps après. J’ai bénéficié de la réintégration et j’ai mis en place ma boutique de vêtements et de produits cosmétiques. J’ai intégré par la suite le groupe des volontaires du projet Migrants comme Messagers (MaM) dans la région de Kolda. J’ai compris à cet instant que je pouvais me servir de mon histoire pour créer le débat autour de la migration avec d’autres jeunes. Dès que nous avons commencé à organiser des activités dans la région de la Casamance, c’est mon histoire qui m’a servi de point de départ pour animer des causeries, des thé-débats, etc.  Aujourd’hui, le projet MaM a été clôturé et je n’arrête pas de me dire que ce projet a changé ma vie personnelle de manière très positive. J’ai appris beaucoup de choses à travers les formations et les rencontres et ma façon de voir le monde a changé au fil des années. Aujourd’hui je suis devenue entrepreneure et je suis très consciente de toutes les implications qui accompagnent cette décision. C’est grâce au projet Migrants comme Messagers que j’ai pu développer cette ouverture et cette assurance .